Interview des membres de la communauté Planète-SF #6 : Alias

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Photo prise par Iris Benesch.

Tchô. Stéphane « Alias » Gallay, graphiste de profession, historien de formation, rôliste de longue date et grand consommateur de science-fiction et de fantasy depuis encore plus longtemps.

J’entretiens un vague complexe d’auteur semi-raté, avec dans ma besace un jeu de rôles de science-fiction, Tigres Volants, plus quelques projets de textes dans ce même univers.

A part ça, je suis Suisse et Français et, en toute logique, j’habite à Genève. J’aime d’ailleurs beaucoup parsemer ma prose d’helvétismes qui font mailler les Frouzes.

Pourquoi t’intéresses-tu aux littératures de l’imaginaire ? As-tu des livres et auteurs cultes ?

Techniquement, je pense qu’on peut dire que toute littérature est « de l’imaginaire ».

Dans mon cas, il se trouve que j’ai toujours aimé lire et que je suis tombé assez tôt dans la science-fiction (surtout) et le fantastique (un peu). Mon adolescence a en partie été façonnée par les Fleuve Noir Anticipation (et les San-Antonio, mais c’est une autre histoire).

J’ai assez peu d’auteurs-culte, à part peut-être Nicolas Bouvier, un grand voyageur originaire de Genève lui aussi, et qui a écrit sur ses périples à travers un monde qui peut en remontrer à pas mal d’univers de SF en matière d’exotisme.

Sinon, dans les ouvrages-cultes, je pense que En terre étrangère, de Robert Heinlein rentre dans cette catégorie, ainsi que L’usage du monde, dudit Nicolas Bouvier. Plus récemment, j’ai été soufflé par The City & The City, de China Miéville.

Quelle est l’histoire de ton blog ? Y parles-tu uniquement de littératures de l’imaginaire ?

Blog à part, troisième époque, est le lieu où je parle de tout ce qui m’intéresse. Autant dire que c’est assez éclectique.

Sa première incarnation date de septembre 2003, mais avant ça, je m’épanchais régulièrement (en anglais) sur un site US, qui s’appelait Kuro5hin. Cette nouvelle version, sur laquelle j’ai essayé de rapatrier tous mes anciens billets de différents horizons, date de début 2009 et a récemment dépassé les 2000 articles.

Il y a certes des littératures de l’imaginaire, sous forme de livre ou de bandes dessinées, mais aussi du ciné, du jeu de rôles et beaucoup, beaucoup de musique. Je suis un fan de rock et de métal progressif, un genre qui s’est d’ailleurs passablement inspiré de la science-fiction et de la fantasy.

De temps à autres (genre, tout les vendredi), je râle sur un sujet de société: revenu de base, logiciel libre, copyright madness et autres.

Les-Etoiles-s-en-balancentPour terminer, lesquelles de tes récentes lectures nous conseillerais-tu ?

J’ai été très impressionné par la récente anthologie This Is How You Die, suite de Machine of Death, qui parle de ce qui se passe quand les gens peuvent apprendre la façon dont ils vont mourir. Le premier était sympa, celui-ci est vraiment ébouriffant.

En français, j’ai bien aimé le post-apo « verlangérien » de Laurent Whale, dans Les Étoiles s’en balancent, ainsi que la première intégrale des nouvelles du Projet Bradbury, de Neil Jomunsi.

Vous pouvez retrouver le blog d’Alias en cliquant sur la bannière ci-dessous :

blogapart

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Interview des membres de la communauté Planète-SF #5 : Nébal

406820_369376196488402_664040686_nPeux-tu te présenter en quelques mots ?

Je peux le faire.

Oui.

Enfin, je crois.

Donc, Nébal, de mon vrai nom Bertrand Bonnet, 31 ans, parisien d’adoption, après avoir longuement vécu à Auch puis, pour mes études (de droit, on va dire, pour faire simple), à Toulouse ; au bout de dix ans dans la ville rose, j’ai lâché lesdites études et une thèse qui ne voulait pas démarrer pour changer complètement de monde, et essayer de bosser dans le milieu de l’édition. Ce qui n’est pas évident… Mais depuis 2010, j’ai pu faire quelques travaux de correction ou préparation de copie pour divers éditeurs, un peu de direction d’ouvrage également (chez Dystopia), et tout récemment de la traduction.

Pourquoi t’intéresses-tu aux littératures de l’imaginaire ? As-tu des livres et auteurs cultes ?

L’imaginaire, c’est ce qui m’a amené véritablement à la lecture. Je lisais certes déjà d’autres trucs avant, mais le gros déclencheur, ça a été la découverte du Seigneur des anneaux, vers l’âge de dix ans, je crois. J’ai un peu galéré sur ce monstre (je me souviens d’avoir abandonné une première tentative au chapitre sur le Conseil d’Elrond), mais la drogue a assez rapidement pris. Du coup, de dix à dix-huit ans en gros, je n’ai quasiment lu que de l’imaginaire (au sens large : je n’ai pas de préférence entre la science-fiction, la fantasy et le fantastique, j’ai découvert tout ça en même temps à peu de choses près, et y ai également trouvé mon bonheur). Très tôt (trop tôt, sans doute…), je me suis ainsi fait le « cycle de Dune », puis pas mal d’Asimov, Lovecraft bien sûr (j’y reviendrai), Stephen King, et j’en passe. J’ai eu un passage à vide pendant mes cinq premières années d’études, où j’ai lu davantage de « classiques », enfin, et surtout beaucoup d’essais, des trucs comme ça ; presque rien en imaginaire « pur », en dehors de Terry Pratchett de temps en temps (mais c’est aussi l’époque ou j’ai découvert Kafka, Borges, etc.). Et puis j’ai redécouvert Philip K. Dick – j’étais passé largement à côté quand j’étais ado –, et la drogue m’a repris. Depuis, j’ai lu énormément de choses dans ces littératures, même si ça s’est un peu calmé ces derniers temps, pour tout un tas de raisons plus ou moins valables.

J’ai du mal à expliquer ce goût particulier. Mais je crois que dans l’absolu, en théorie si l’on préfère, c’est la liberté offerte par ces genres qui me séduit, la possibilité de s’affranchir des contraintes du réel pour raconter… ben, ce que l’on veut, quoi. Je n’ai compris que tardivement qu’on pouvait faire un super bouquin en jouant à fond la carte du réalisme, et même de la banalité ; longtemps, ce qui m’a séduit avant tout, c’était la possibilité d’aller voir ailleurs, dans des univers parallèles ou sur d’autres planètes, ou d’injecter l’anormal dans notre triste monde tragique, quand bien même ce ne serait qu’un léger décalage pourtant lourd de sens. Certes, en m’intéressant aux littératures de l’imaginaire, à leur histoire, leur théorie, tout ça, j’ai bien vu que tout n’était pas aussi simple (hélas ?)… Mais il y a toujours cette étincelle, ce goût de l’exotisme et du bizarre (et pas mal aussi de l’inquiétant). Et il y a enfin l’intérêt pour toute la réflexion politique, sociale, philosophique, qu’autorisent ces genres : j’ai la conviction qu’on n’a jamais rien trouvé de mieux pour parler de notre monde que ce regard biaisé, extérieur. L’utopie, notamment, et ce dans toutes ses acceptions, me fascine. Alors voilà : rêver, frissonner et réfléchir. Même si je lis aujourd’hui beaucoup d’autres choses, et si je suis bien moins sectaire qu’avant, cela reste pour moi un programme idéal.

Des livres et des auteurs cultes, oui, un paquet… Bien évidemment, je dois accorder une place particulière à H.P. Lovecraft, auteur qui me fascine tout particulièrement (je crois que ça s’est vu…), à tel point qu’il est le seul à avoir sa propre rubrique sur mon blog, en quelque sorte. Des auteurs que j’ai découvert ado, c’est vraiment celui dont je ne me lasse pas (j’ai été également très tolkienophile, mais l’abus de fonds de tiroir m’en a longtemps détourné…) ; je l’envisage aujourd’hui d’un œil très différent de quand j’ai découvert ses textes, bien sûr, mais je me passionne toujours pour son œuvre, et au-delà sa vie et sa pensée ; je ne cesse donc de relire Lovecraft, et de lire des choses sur lui et autour de lui… Comme dit plus haut, Philip K. Dick a également une place très particulière : c’est vraiment l’auteur qui m’a ramené à la science-fiction, et au-delà, une fois de plus, une personnalité qui me fascine. Je citerais également volontiers J.G. Ballard et Ursula K. Le Guin ; plus récemment, Stephen Baxter, Ted Chiang, Greg Egan… De par chez nous, Yves et Ada Rémy (mais je ne suis pas objectif), Léo Henry et Jacques Mucchielli (idem), Jean-Philippe Jaworski, Catherine Dufour… Et plein d’autres.

Quelle est l’histoire de ton blog ? Y parles-tu uniquement de littératures de l’imaginaire ?

J’ai commencé à tenir mon blog en juillet 2007 (mine de rien, ça fait un petit moment, tiens…) ; je l’ai parfois interrompu, mais dans l’ensemble je m’y suis tenu avec un rythme assez régulier. L’idée, au départ, n’était pas du tout de faire un blog uniquement littéraire, et encore moins orienté sur l’imaginaire ; c’est venu comme ça, tout naturellement, simplement parce que c’était au cœur de mes préoccupations. Mais j’ai toujours utilisé le blog pour parler aussi d’autres choses, certaines pouvant se raccorder à l’imaginaire (cinéma, jeu de rôle), d’autres moins (musique, et de temps en temps sujets de politique et société, même si j’ai abandonné l’idée originelle de leur consacrer une rubrique à part entière). J’y rapatrie aussi mes chroniques pour d’autres supports, comme Bifrost, la Salle 101 ou feu Le Cafard cosmique, ou encore Les Immortels (c’est d’ailleurs clairement mon activité de blogueur qui m’a ouvert ces portes-là). Donc l’idée c’est tout de même, encore aujourd’hui, ben, de parler de tout ce qui m’intéresse, quoi… sans me tenir à proprement parler à une sorte de « ligne éditoriale ». Cette approche me paraît particulièrement adaptée à l’objet blog, avec son caractère très personnel, en forme de « journal extime » disait une camarade. Mais, en même temps, je crains du coup de ne pas être trop impliqué dans la blogosphère en général et SF en particulier, notamment en refusant de faire des concours, de participer à des challenges ou truc ; ce n’est pas ce qui me botte là-dedans, j’ai envie que Welcome to Nebalia reste entièrement ma chose, un reflet de ce qui me parle à un moment donné, sans contraintes d’aucune sorte : ça fonctionne un peu par cycles, du coup, et je ne suis pas certain que les lecteurs s’y retrouvent toujours, mais l’envie de communiquer l’enthousiasme (ou plus rarement les coups de gueule…) reste là ; je ne sais pas si ça marche… Je l’espère.

Pour terminer, lesquelles de tes récentes lectures nous conseillerais-tu ?

imaroPas grand-chose en imaginaire, a fortiori récent, désolé… En dehors des lovecrafteries, je n’en ai pas lu beaucoup ces derniers temps. Mais je pourrais tout de même citer deux des bouquins que j’ai chroniqués pour le prochain Bifrost (chroniques pas encore disponibles, du coup…), à savoir l’intégrale d’Imaro de Charles Saunders, une excellente saga d’heroic fantasy au sens le plus fort, hommage appuyé mais très réussi à Robert E. Howard, dans un cadre africain : c’est le type même du bon, et même très bon divertissement à mes yeux. Côté SF, j’ai vraiment bien aimé Harmonie de Project Itoh ; le livre n’est pas sans défauts (notamment du côté formel…), mais c’est un bon exemple de SF intelligente, à même de remettre en cause les présupposés du lecteur ; c’est très froid, oui, mais brillant. Sinon, mon dernier énorme coup de cœur dans ces genres, ça a été Même pas mort de Jean-Philippe Jaworski.

Mais ma grande passion, depuis l’été dernier, ça a été les Contree-indiennewesterns. Je m’y suis lancé sur un coup de tête, sans véritable programme à la base, mais j’y ai vraiment trouvé mon bonheur, alors que je ne suis pas forcément un très grand connaisseur du genre cinématographique. Mais lisez tous (je le veux !) des livres tels que Contrée indienne de Dorothy M. Johnson, Lonesome Dove de Larry McMurtry, ou encore Warlock d’Oakley Hall : au-delà des étiquettes, ce sont des bouquins extraordinaires, d’une puissance, d’une finesse et d’une intelligence qui ne peuvent qu’emporter l’adhésion.

Vous pouvez retrouver le blog de Nébal en cliquant sur la bannière ci-dessous

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Interview des membres de la communauté Planète-SF #4 : Herbefol

HerbefolHerbefol, lecteur de 36 ans, je participe depuis une bonne dizaine d’années (ça ne me rajeunit pas) à plusieurs forums d’imaginaire et depuis fin 2008 je suis l’heureux propriétaire d’un blog de chroniques sur le genre. J’ai aussi apporté ma très modeste contribution en traduisant quelques nouvelles de science-fiction.

Pourquoi t’intéresses-tu aux littératures de l’imaginaire ? As-tu des livres et auteurs cultes ?

Étant fasciné depuis tout petit par les sciences et en particulier l’espace, je me suis intéressé à la SF. D’abord par le biais de la bande-dessinée avec des séries comme Yoko Tsuno de Roger Leloup et Valérian et Laureline de Christin et Mézières, et du dessin animée avec Il était une fois… l’espace. Puis vers 12-13 ans j’ai commencé à me lancer dans la littérature de SF, avec l’un des plus grands auteurs du genre : Isaac Asimov. Après je suis passé à d’autres auteurs, en commençant par Arthur C. Clarke et Robert Sheckley et vingt ans après je continue de m’intéresser à des « classiques » de la science-fiction tout en essayant de suivre les nouveautés. Le passage à la fantasy s’est fait plus tard, vers la vingtaine, quand je me suis décidé à lire Le hobbit puis Le Seigneur des Anneaux de J. R. R. Tolkien. Et ensuite même parcours que pour la SF : lecture de quelques auteurs emblématiques, David Eddings et Tad Williams, avant de diversifier l’ensemble, et de lire les nouveautés tout en allant creuser un peu parmi les œuvres classiques.

Du côté des auteurs préférés, outre Asimov qui a chez moi une place en tant que premier véritable auteur de SF lu, il y a quelques noms qui me viennent à l’esprit. Tout d’abord Neal Stephenson, Le samouraï virtuel/Snow crash avait été une bonne claque et depuis j’ai toujours pris un grand plaisir à lire sa plume, même son premier roman, Panique à l’université, pourtant pas très intéressant au final. Stephen Baxter, parce qu’il est capable de mettre en scène une SF très ardue sur le plan scientifique et technique, tout en restant accessible, avec parfois des images assez fortes qui restent longtemps en tête. La lecture de L’affaire Jane Eyre peu après sa sortie en France a été l’une de mes expériences les plus marquantes en tant que lecteur, je suis donc obligé de citer Jasper Fforde dans cette liste, d’autant plus que son roman suivant, Délivrez-moi, arrivait à placer la barre quelques crans plus haut, ce que je n’imaginais pas possible. Enfin, j’ajouterais le nom de Steven Erikson, parce que je pensais devoir attendre longtemps avant de trouver une série de fantasy qui me marque autant que Le Trône de Fer de George R. R. Martin. Moins de deux ans après, je lisais Gardens of the Moon puis Deadhouse Gates, les deux premiers volumes du Malazan Book of the Fallen d’Erikson et je compris que je tenais cette fois mon maître-étalon du genre. Près de dix ans après, je n’ai toujours pas trouvé qui est capable de le dépasser et je crois que ça durera encore un moment.

Quelle est l’histoire de ton blog ? Y parles-tu uniquement de littératures de l’imaginaire ?

L’idée de faire un blog de chroniques m’a été suggéré par un ami éditeur. Après quelques jours de réflexion j’ai décidé de me lancer et fin 2008 je publiais ma première chronique. Depuis le blog a connu des hauts et surtout des bas en terme de fréquence (quinze chroniques seulement sur l’année 2012 par exemple), mais depuis un an je réussi à maintenir une certaine régularité. L’année dernière j’ai aussi déménagé l’ensemble du blog, en m’achetant mon nom de domaine rien qu’à moi, ce qui le rend peut-être un petit peu plus facile à trouver.

Je n’y fais quasiment que des chroniques et pratiquement que de l’imaginaire. Essentiellement parce que je lis dans ces genres à plus de quatre-vingt-dix pour cent et ne chroniquant pas toutes mes lectures je fais généralement l’impasse sur ce qui sort de l’imaginaire. J’ai fait exception une fois avec un roman de Philip Kerr et je devrais récidiver pour le même auteur, dont j’aime beaucoup la plume et peut-être aussi pour quelques ouvrages historiques. Mais cela restera une exception. Je crois que pour le peu de lecteurs qu’il a mon blog est associé à l’imaginaire, il vaut donc mieux qu’il reste principalement orienté dans cette direction.

Pour terminer, lesquelles de tes récentes lectures nous conseillerais-tu ?

Au-delà de cles herosertains des derniers ouvrages que j’ai chroniqué et qui m’ont bien plu, comme Les héros de Joe Abercrombie, Lasser – Un privé sur le Nil de Sylvie Miller & Philippe   Ward et le premier épisode du feuilleton Le rêve Oméga de Jeff Balek, je peux vous conseiller quelques lectures.

Vert-de-gris, de Philip Kerr, septième volume des aventures de Bernie Gunther dans lequel on commence un peu à creuser les activités de Gunther pendant la deuxième guerre mondiale. Même si cela fait un bon moment que Kerr retourne son personnage dans tous les sens, il trouve encore moyen d’en tirer quelque chose d’intéressant.

La guerre germano-soviétique, un pavé historique écrit par un ami, Nicolasguerre germano-sovietique Bernard, qui fait une très belle synthèse des travaux historiques sur ce conflit. Le volume de travail derrière ce livre est monstrueux et Nicolas a réussi à accéder à un certain nombres de sources historiques russes, chose assez inédite pour un ouvrage en français. Le tout est écrit de façon accessible au profane qui voudrait se pencher un peu sur la question.

Le dernier épisode du feuilleton numérique Jésus contre Hitler, de Neil Jomunsi. Un feuilleton sur la lutte entre le plus grands des « super-héros » et le plus grand « méchant », avec des rebondissements improbables, des bases secrètes à faire pâlir de jalousie les ennemies de l’agent 007 et des trucs indicibles surgis des éons cyclopéens. Le premier épisode étantspace brothers disponible gratuitement, il serait dommage de ne pas l’essayer.

Enfin, Space Brothers, de Chûya Koyama, un manga de SF sur la conquête de l’espace qui se passe dans un futur proche. Koyama décrit très bien tout le processus de sélection des candidats astronautes et les motivations de ses derniers. Le ton général est sérieux mais l’auteur sait parsemer son récit de petites touches d’humour. Une série dans la droite lignée du Planètes de Makoto Yukimura, dont elle semble le digne successeur.

Pour aller visiter L’Affaire Herbefol, c’est par ici !

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Interview des membres de la communauté Planète-SF #3 : Lorhkan

unnamedBonjour. Lorhkan (ouais ouais, avec un « h » là où il faut !^^), Arnaud pour les intimes, 35 ans et toutes mes dents. Totalement extérieur au monde du livre et de l’édition (non, je ne suis ni prof, ni bibliothécaire, ni libraire), mais gros lecteur néanmoins. Enfin gros, je me comprends hein.^^ Et puis d’ailleurs, il y a des lecteurs beaucoup plus voraces que moi…

Pourquoi t’intéresses-tu aux littératures de l’imaginaire ? As-tu des livres et auteurs cultes ?

Je ne sais pas. Les genres de l’imaginaire sont ce qui m’a toujours plu, quel que soit le média : films, romans, jeux de rôle, jeux vidéo, BD, etc… Une des premières lectures dont je me rappelle, c’était à l’école primaire et c’était Hansel et Gretel. Si ça c’est pas de la fantasy ! Ensuite, Roald Dahl, Tolkien bien sûr au collège (un amour pour son œuvre qui ne s’est jamais démenti depuis), etc… Je me suis tout de même totalement détaché de la lecture au début du lycée pour n’y revenir qu’il y a quelques années (délaissant les jeux vidéo et leurs scénarios trop souvent rachitiques, alors que moi je cherche à vivre des histoires). J’ai donc de grosses carences culturelles à combler !^^

La question des auteurs préférés est toujours un peu délicate, j’ai beaucoup de mal avec la « fan attitude ». Alors du côté des auteurs étrangers, je vais bien sûr citer Tolkien. Plus récent, j’avoue que je suis plutôt subjugué par ce qu’écrit Ian McDonald, qui ressemble de plus en plus à un des très grands auteurs de la SF contemporaine. George R.R. Martin est aussi parmi ceux que j’apprécie le plus, et ça va bien au-delà du Trône de fer. Et parmi les « grands classiques », j’ai une tendresse particulière envers Roger Zelazny dont j’apprécie tout particulièrement sa réappropriation de différents mythes de nos cultures. Mais je pourrais en citer plein d’autres, qui ont écrit au moins un roman qui m’a particulièrement frappé (lisez Kirinyaga de Mike Resnick !)

Côté francophone, Thomas Day, Thomas Geha, Lionel Davoust ont à mon avis de belles choses à dire. Et l’inévitable Jean-Philippe Jaworski, cet orfèvre de la langue française.

Nous interrompons cette interview pour passer un message à caractère informatif :

LorHkan
Qu’on se le dise, Lorhkan a un H bien à sa place entre le R et le K ! Toute forme d’écriture alternative du type Lorkhan, Lhorkan, Lhohrhhkhahn ou HHhhHHHHhHhan etc… est formellement prohibée, sous peine de poursuites.
Quelle est l’histoire de ton blog ? Y parles-tu uniquement de littératures de l’imaginaire ?

Une longue histoire, faite de longues et mornes périodes de pas grand chose…^^ Je l’ai lancé en 2006, et je l’ai lancé tellement fort qu’il s’est pris un mur. Bon, il faut dire que c’était un blog « perso », rempli (enfin c’est un bien grand mot…) de trucs divers et variés pas très intéressants. Je l’ai abandonné, jusqu’en 2011 où mon nouvel attrait pour la littéraire m’a amené à le réactiver.

J’y parle principalement de lectures de l’imaginaire (avec un accent prononcé sur la SF et la fantasy, nettement moins sur le fantastique), mais pas que. Mais presque. Mais pas que. J’y parle aussi, rapidement parfois (souvent ?), de ce que j’ai pu voir au cinéma, même si ça n’appartient pas aux genres.

Dans l’idéal, j’aimerais y amener autre chose (challenges, concours, etc…), mais entre la lecture et l’écriture des articles, il ne reste plus beaucoup de temps pour m’occuper de ça.

Pour terminer, lesquelles de tes récentes lectures nous conseillerais-tu ?

Je suis bon public,imaro j’aime beaucoup de choses. 😀

Dernièrement, j’ai découvert Joe Abercrombie à travers sa trilogie La première loi. Sans doute pas un chef d’œuvre, mais un vrai plaisir (si on aime le cynisme) de voir l’auteur tordre le cou à tout un tas de clichés de la fantasy, alors que ça partait de façon pas forcément ultra engageante…

Pour les amateurs de Sword & Sorcery, Imaro de Charles Saunders propose une sorte de Conan dans un univers africain. Tout en s’inspirant de son illustre ancêtre, il apporte suffisamment de choses pour s’en émanciper et apporter un joli vent de fraîcheur.

Même pas mort de Jean-Philippe Jaworski m’a memetotalement transporté dans un monde celtique encore non « corrompu » par les légions romaines ou le christianisme. Très imprégné de divinités de la nature qui se cachent derrière chaque arbre, chaque pierre, de manière tout à fait naturel pour les personnages, c’est un roman superbement construit et bien sûr superbement écrit. Vivement la suite !

Et enfin, tout récemment, La petite déesse de Ian McDonald, un recueil de nouvelles qui élargit sa vision d’une Inde futurdeesseiste déjà présentée dans Le fleuve des dieux (encore un roman à lire absolument !). Tout simplement brillant.

Et une dernière chose, qui n’est pas toute récente, mais j’ai découvert en 2013, la fameuse collection des Livres d’Or de la science-fiction, une série d’anthologies comme on n’en fait plus, sur de grands auteurs de SF. S’ouvrant bien souvent sur des préfaces passionnantes, j’ai bien l’intention de poursuivre cette découverte en me procurant le maximum de ces recueils.

Merci Lhorkan euh non Lorkhan hum LorHkan pour tes réponses ! Vous pouvez retrouver son blog en cliquant sur la bannière inédite ci-dessous.

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Interview des membres de la communauté Planète-SF #2 : Cornwall

CCI09102012_00000Mon nom est Cornwall, Lady Choupinette Cornwall ! J’habite dans les terres celtes qui ne m’ont pourtant pas vue naître mais pour lesquelles j’ai un attachement viscéral ^^ Je suis d’abord une lectrice de l’imaginaire avant d’être une blogueuse. Le blog est avant tout un partage de lectures plus que de la critique littéraire. Je suis très friande de lecture post-apocalytique et je ne crache pas sur quelques bonnes lectures zombiesques. Je lis quelques thrillers à l’occasion et de la Fantasy si elle est signée Jaworski !!

Pourquoi t’intéresses-tu aux littératures de l’imaginaire ? As-tu des livres et auteurs cultes ?

Pourquoi, hum je ne sais pas. Comment oui, ça je peux l’expliquer. Je crois que ça m’est venu naturellement avec mon univers musical, le métal m’a poussé vers les lectures de l’imaginaire. Entre autres groupes, quand on écoute Summoning en boucle c’est tout de même fort dommage de ne pas avoir lu Tolkien. Et j’ai eu ma petite période Cradle of Filth (le nain hurleur m’a très vite lassé !) qui m’a un peu poussé à sa manière sur des lectures fantastiques. J’ai lu quelques Anthologies Territoires de l’inquiétude et quelques ouvrages Denoël de l’époque. Tel que Black velvet de Alain Dorémieux , Gabriel de Lisa Tuttle et Le chien qui rit d’Anne Duguël, et quand je regarde de plus près je crois même avoir lu La mort peut danser de Ligny et aussi quelques Stephen King et du Shirley Jackson. Par contre je n’ai absolument rien gardé de cette époque, ni souvenir de lecture ni matériel ayant tout revendu (indépendamment de ma volonté bien entendu). Et Puis il y a eu un blanc, un passage à vide, exempt de lecture, et un gentil libraire m’a proposé de lire Thomas Le rimeur, j’ai mis du temps à le lire. Et puis j’ai remis le pied à l’étrier et j’ai entamé la série L’Assassin Royal de Robin Hobb. Maintenant je suis plus friande de lecture SF post apo/ anticipation que de Fantasy dans laquelle j’ai de plus en plus de mal à m’immerger.

Je n’ai pas de roman culte ni d’auteur culte. Il y a des auteurs pour qui j’ai une profonde admiration et un énorme capital sympathie : Thomas Geha/Xavier Dollo (qui si je me trompe pas m’avait conseillé Thomas le Rimeur, mes souvenirs sont brumeux mais je ne pense pas me fourvoyer), Laurent Whale, Lionel Davoust, Anne Fakhouri, Nathalie Dau, Jeanne-A Debats etc … Beaucoup d’auteurs français en fait !

Il y des livres par contre pour lesquels j’ai une affection particulière : Le petit Prince et oui c’est assez prévisible. Le songe d’une nuit d’été, Tristan et Yseult et enfin Exodes de Ligny. Quand je parle d’affection hein c’est vraiment insécable, Exodes non content d’être un excellent roman m’a fait connaître Lune, je crois qu’il y a donc une part d’affect non négligeable dans l’appréciation de ce livre.

Quelle est l’histoire de ton blog ? Y parles-tu uniquement de littératures de l’imaginaire ?

L’histoire de mon blog est très récente, le blog n’a qu’un an. Il y a quelques années j’avais pris l’habitude de publier les couvertures de mes lectures sur mon mur Facebook en taguant les auteurs et les maisons d’éditions, c’était d’une certaine façon un moyen détourné pour faire connaissance avec d’autres lecteurs, c’est comme ça d’ailleurs que j’ai connu Lune, merci infiniment à Facebook !! Et j’ai été approché par Thomas Riquet (Mythologica) qui au vue de mes lectures m’a proposé de me tester à la chronique, j’ai donc chroniqué un temps pour Mythologica. Mes deux premières chroniques je les ai faites sur des romans d’auteurs pour qui j’ai énormément de sympathie (comment ne pas en avoir en même temps) que sont Lionel Davoust pour La Volonté du Dragon et Laurent Whale pour Les Pilleurs d’âme. Et puis est venue un jour et avec presque des encouragements excessifs «  Mais Aller fais ton blog Aller aller ». Ok mais il me fallait un nom, et tant que je n’avais pas le nom que j’estimais être le bon il n’était pas nécessaire de créer un blog.

Je n’y parle pas que de Littératures de l’imaginaire, il m’arrive également de lire du thriller mais c’est assez rare. Par contre je n’y parle que de livres. Je me sens déjà pas très assurée sur mes chroniques de bouquin. Je trouverais présomptueux de ma part de chroniquer des films ou des BD, manga etc… Je n’ai pas les armes pour le faire alors je m’abstiens bien que j’aime beaucoup le cinéma.

Pour terminer, lesquelles de tes récentes lectures nous conseillerais-tu ?

La constellation du chien de Peter Heller

9782330019389, 0-1640298Hystérésis de Loïc Le Borgne

9782843441240, 0-1899456Intégrale Alone de Thomas Geha

9791090648173, 0-1908123Trois post-apos excellents et malgré tout diamétralement différents !

Merci Choupinette Cornwall pour tes réponses ! Vous pouvez retrouver son blog en cliquant sur la bannière ci-dessous.

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Interview des membres de la communauté Planète-SF #1 : Doris

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Doris du blog La Magie des Mots
Doris Facciolo, 28ans, 1m57, un poids qui ne me convient pas, vit en Belgique (région de Liège) avec deux chiens, pas de chat (allergique), une maladie incurable (Wegener), un grand enfant de 33 ans, comptable de formation, en charge des achats et d’une partie des tâches administratives dans la boîte où je travaille à temps plein et pour le reste Facebook est votre ami.

Planète-SF : Pourquoi t’intéresses-tu aux littératures de l’imaginaire ? Quels sont tes livres et auteurs cultes ?


Doris : Lorsque j’étais à l’école primaire, ma mère m’obligeait à lire. Je détestais ça. Elle m’a fait commencer par « Les quatres filles du docteur March », ça ne devait pas être le meilleur des choix.

Des années plus tard, lorsque l’école a commencé à nous imposer des lectures, j’ai posé un premier pas vers l’imaginaire. Je ne me souviens plus du titre que j’ai lu à ce moment, mais ce qui est certain, c’est que je n’ai jamais décroché depuis. La lecture, c’était mon échappatoire à un monde dans lequel je ne me sentais pas à ma place. J’avais besoin d’évasion, de rêve, d’exotisme. J’ai trouvé tout cela dans la SFFF.

Des livres et des auteurs cultes… je n’irai pas jusque là. Je ne voue de culte à rien ni personne. J’ai effectivement des auteurs plus représentés que d’autres dans ma bibliothèque : Robin Hobb, Frank Herbert, Arthur C. Clarke, Michael Moorcock, … avec tout de même les cycles de Robin Hobb qui prennent beaucoup de place.

Quelle est l’histoire de ton blog ? Y parles-tu uniquement de littératures de l’imaginaire ?

À la base, « La Magie des Mots » était un titre provisoire pour mon roman de Fantasy en cours d’écriture (en stand by depuis plusieurs mois). Je l’ai utilisé comme titre de site web où publier ledit roman chapitre par chapitre. Histoire d’avoir plus d’interactions avec les lecteurs, j’ai ajouté un blog au site web, mais il me manquait du contenu afin de l’alimenter. Dévoreuse de livres, pourquoi ne pas parler de mes lectures ? Le Blog-Notes était né.

J’y parle très majoritairement de littératures de l’imaginaire car c’est tout simplement 99% de mes lectures. Il arrive qu’un livre d’un autre genre se glisse subrepticement dans ma pile à lire, mais la chose est rare.

Parfois, je rédige aussi un billet lorsqu’un sujet touchant de près ou de loin aux livres, à l’écriture ou au domaine de l’édition me parle. Et puis bien entendu, j’y annonce mes publications et ma présence dans les salons littéraire (bien que tout ça soit assez neuf pour moi !).

Ceux qui souhaitent en savoir plus sur la progression de mon blog en 2013 (car avant, faut bien avouer qu’il ne s’y passait pas grand-chose), peuvent se rendre sur mon bilan 2013.

Pour terminer, lesquelles de tes récentes lectures nous conseillerais-tu ?

Pour de la Fantasy atypique, je conseillerais Druide, d’Oliver Peru. Un bon thriller haletant dans un univers fantasy/fantastique (parfois la frontière est mince).

Si vous êtes plutôt en recherche de SF et/ou post-apo, Les Derniers hommes de Pierre Bordage est un petit gros bijou.

Merci Doris pour tes réponses ! Vous pouvez retrouver son blog en cliquant sur la bannière ci-dessous.
unnamed N’hésitez pas à nous rejoindre sur le forum du Planète-SF pour partager vos lectures, et bien plus encore.

Ceux qui souhaitent également être interviewés, vous pouvez vous signaler ici. Doris étant blogueuse mais aussi auteure, elle a choisi de donner son nom complet, évidemment chacun décide de donner son nom ou pas, et de montrer son visage ou pas !