Interview des membres de la communauté Planète-SF #4 : Herbefol

HerbefolHerbefol, lecteur de 36 ans, je participe depuis une bonne dizaine d’années (ça ne me rajeunit pas) à plusieurs forums d’imaginaire et depuis fin 2008 je suis l’heureux propriétaire d’un blog de chroniques sur le genre. J’ai aussi apporté ma très modeste contribution en traduisant quelques nouvelles de science-fiction.

Pourquoi t’intéresses-tu aux littératures de l’imaginaire ? As-tu des livres et auteurs cultes ?

Étant fasciné depuis tout petit par les sciences et en particulier l’espace, je me suis intéressé à la SF. D’abord par le biais de la bande-dessinée avec des séries comme Yoko Tsuno de Roger Leloup et Valérian et Laureline de Christin et Mézières, et du dessin animée avec Il était une fois… l’espace. Puis vers 12-13 ans j’ai commencé à me lancer dans la littérature de SF, avec l’un des plus grands auteurs du genre : Isaac Asimov. Après je suis passé à d’autres auteurs, en commençant par Arthur C. Clarke et Robert Sheckley et vingt ans après je continue de m’intéresser à des « classiques » de la science-fiction tout en essayant de suivre les nouveautés. Le passage à la fantasy s’est fait plus tard, vers la vingtaine, quand je me suis décidé à lire Le hobbit puis Le Seigneur des Anneaux de J. R. R. Tolkien. Et ensuite même parcours que pour la SF : lecture de quelques auteurs emblématiques, David Eddings et Tad Williams, avant de diversifier l’ensemble, et de lire les nouveautés tout en allant creuser un peu parmi les œuvres classiques.

Du côté des auteurs préférés, outre Asimov qui a chez moi une place en tant que premier véritable auteur de SF lu, il y a quelques noms qui me viennent à l’esprit. Tout d’abord Neal Stephenson, Le samouraï virtuel/Snow crash avait été une bonne claque et depuis j’ai toujours pris un grand plaisir à lire sa plume, même son premier roman, Panique à l’université, pourtant pas très intéressant au final. Stephen Baxter, parce qu’il est capable de mettre en scène une SF très ardue sur le plan scientifique et technique, tout en restant accessible, avec parfois des images assez fortes qui restent longtemps en tête. La lecture de L’affaire Jane Eyre peu après sa sortie en France a été l’une de mes expériences les plus marquantes en tant que lecteur, je suis donc obligé de citer Jasper Fforde dans cette liste, d’autant plus que son roman suivant, Délivrez-moi, arrivait à placer la barre quelques crans plus haut, ce que je n’imaginais pas possible. Enfin, j’ajouterais le nom de Steven Erikson, parce que je pensais devoir attendre longtemps avant de trouver une série de fantasy qui me marque autant que Le Trône de Fer de George R. R. Martin. Moins de deux ans après, je lisais Gardens of the Moon puis Deadhouse Gates, les deux premiers volumes du Malazan Book of the Fallen d’Erikson et je compris que je tenais cette fois mon maître-étalon du genre. Près de dix ans après, je n’ai toujours pas trouvé qui est capable de le dépasser et je crois que ça durera encore un moment.

Quelle est l’histoire de ton blog ? Y parles-tu uniquement de littératures de l’imaginaire ?

L’idée de faire un blog de chroniques m’a été suggéré par un ami éditeur. Après quelques jours de réflexion j’ai décidé de me lancer et fin 2008 je publiais ma première chronique. Depuis le blog a connu des hauts et surtout des bas en terme de fréquence (quinze chroniques seulement sur l’année 2012 par exemple), mais depuis un an je réussi à maintenir une certaine régularité. L’année dernière j’ai aussi déménagé l’ensemble du blog, en m’achetant mon nom de domaine rien qu’à moi, ce qui le rend peut-être un petit peu plus facile à trouver.

Je n’y fais quasiment que des chroniques et pratiquement que de l’imaginaire. Essentiellement parce que je lis dans ces genres à plus de quatre-vingt-dix pour cent et ne chroniquant pas toutes mes lectures je fais généralement l’impasse sur ce qui sort de l’imaginaire. J’ai fait exception une fois avec un roman de Philip Kerr et je devrais récidiver pour le même auteur, dont j’aime beaucoup la plume et peut-être aussi pour quelques ouvrages historiques. Mais cela restera une exception. Je crois que pour le peu de lecteurs qu’il a mon blog est associé à l’imaginaire, il vaut donc mieux qu’il reste principalement orienté dans cette direction.

Pour terminer, lesquelles de tes récentes lectures nous conseillerais-tu ?

Au-delà de cles herosertains des derniers ouvrages que j’ai chroniqué et qui m’ont bien plu, comme Les héros de Joe Abercrombie, Lasser – Un privé sur le Nil de Sylvie Miller & Philippe   Ward et le premier épisode du feuilleton Le rêve Oméga de Jeff Balek, je peux vous conseiller quelques lectures.

Vert-de-gris, de Philip Kerr, septième volume des aventures de Bernie Gunther dans lequel on commence un peu à creuser les activités de Gunther pendant la deuxième guerre mondiale. Même si cela fait un bon moment que Kerr retourne son personnage dans tous les sens, il trouve encore moyen d’en tirer quelque chose d’intéressant.

La guerre germano-soviétique, un pavé historique écrit par un ami, Nicolasguerre germano-sovietique Bernard, qui fait une très belle synthèse des travaux historiques sur ce conflit. Le volume de travail derrière ce livre est monstrueux et Nicolas a réussi à accéder à un certain nombres de sources historiques russes, chose assez inédite pour un ouvrage en français. Le tout est écrit de façon accessible au profane qui voudrait se pencher un peu sur la question.

Le dernier épisode du feuilleton numérique Jésus contre Hitler, de Neil Jomunsi. Un feuilleton sur la lutte entre le plus grands des « super-héros » et le plus grand « méchant », avec des rebondissements improbables, des bases secrètes à faire pâlir de jalousie les ennemies de l’agent 007 et des trucs indicibles surgis des éons cyclopéens. Le premier épisode étantspace brothers disponible gratuitement, il serait dommage de ne pas l’essayer.

Enfin, Space Brothers, de Chûya Koyama, un manga de SF sur la conquête de l’espace qui se passe dans un futur proche. Koyama décrit très bien tout le processus de sélection des candidats astronautes et les motivations de ses derniers. Le ton général est sérieux mais l’auteur sait parsemer son récit de petites touches d’humour. Une série dans la droite lignée du Planètes de Makoto Yukimura, dont elle semble le digne successeur.

Pour aller visiter L’Affaire Herbefol, c’est par ici !

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